5150, Rue des Ormes d’Éric Tessier Synopsis: Le 5150, rue des Ormes se situe au bout d’une petite rue tranquille dans une petite ville sans histoire. Suite à une chute de vélo, Yannick Bérubé se retrouve, malgré lui, séquestré dans une famille tout sauf sans histoire. Une famille menée d’une main de fer par Jacques Beaulieu, le dernier des Justes, invincible aux échecs, où Maude, en épouse soumise lui obéit autant qu’à Dieu. Où Michelle, 16 ans, s’affirme de plus en plus, menaçante et insoumise. Et où Anne, 7 ans, au regard vide, renvoie constamment Beaulieu à sa propre culpabilité. « Bats-moi aux échecs et je te laisse partir ». Un marché simple pour Yannick : il y laisse sa peau ou sa raison!Je ne comprends pas toutes les critiques négatives, qui ont été fait envers ce film. Certes,
5150, Rue des Ormes n’est pas un film parfait, mais il est très loin d’être le navet, que certains décrivent.
Ayant adoré
Sur le seuil, une autre adaptation d’un roman de
Patrick Senécal, j’avais bien hâte de voir cette autre adaptation. Et, au final, j’ai vraiment adoré ce film. Je n’ai certes pas lu le roman, mais cela n’empêche pas le fait, que 5150, Rue des Ormes est pour moi, un très bon film. Tout, d’abord, j’ai beaucoup aimé l’histoire, qui m’a rappelé deux films en particulier,
Misery et
Frailty.
Misery, pour le côté huis clos et la prise d’otage, ainsi que
Frailty, pour l’affrontement entre le bien et la mal. Aussi, ce qui est bien dans ce film, c’est le mélange de scènes très psychologiques et de scènes plus violentes, surtout dans le final, où Michelle et Jacques pose tout deux un acte irréparable. Mais, le film ne tombe jamais dans l’excès de violence. Et, c’est ce que j’ai adoré de ce film. Sinon,
Éric Tessier, grâce à son excellente réalisation, nous plonge dans une atmosphère des plus glauque et onirique, où le héros principal va sombrer, petit-à-petit, dans la folie. Les scènes d’hallucinations de Yannick sont vraiment superbes. Elles foutent définitivement la trouille.
À part ça, j’ai trouvé la distribution de ce film vraiment sensas. Chacun joue extrêmement bien son rôle.
Normand D'Amour est brillant dans le rôle d’un illuminé, qui tente de faire sa propre justice. Face à lui,
Marc-André Grondin nous offre une superbe performance et prouve, qu’il a énormément de talent et qu’il est le futur du cinéma Québécois. Dans les seconds rôles,
Mylène St-Sauveur, en ados qui tente de suivre les traces de son père, mais très instable, est vraiment excellente. Et,
Sonia Vachon est très touchante, en femme soumise.
Au final,
5150, Rue des Ormes est pour moi une très belle surprise. Il faudrait que je revoie
Sur le seuil, pour savoir lequel des deux je préfère. Mais, il reste, que le nouveau film d’
Éric Tessier m’a énormément plu, du début à la fin, grâce à une superbe réalisation, un casting impeccable et un scénario, pas parfait, mais très intéressant.
Note: 17/20