[2008] Mensonges d'État

Synopsis: Un agent de la CIA, Roger Ferris, découvre une piste sur un important dirigeant d’un groupe terroriste suspecté d’opérer à l’extérieur de la Jordanie. Lorsque Ferris conçoit un plan pour infiltrer son réseau, il doit d’abord gagner l’appui d’Ed Hoffman, un vétéran de la CIA et du chef du service secret jordanien qui pourrait aussi être un suspect. Même si apparemment ce sont ses alliés, Ferris questionnera la confiance qu’il a en ces deux hommes en essayant de ne pas compromettre son opération et sa vie.



Depuis environ deux ans, les films sur le terrorisme et la guerre en Irak se succèdent, à une vitesse folle. C’est désormais au tour de Ridley Scott (Alien, Blade Runner), de nous offrir un film touchant au sujet du terrorisme, avec son thriller d’espionnage, Body of Lies.



Fidèle à lui-même, Ridley Scott signe un divertissant de haut calibre, musclé et intelligent, qui nous tient rivé à notre siège, pendant les 128 minutes que dure le long-métrage. On se croirait quasiment dans un nouvel opus de Jason Bourne, tellement le film va un rythme effréné et nous transporte, dans divers pays du monde (Hollande, Jordanie, Irak, Dubaï). Et, comme pour les Jason Bourne, les cascades, les explosions, les courses poursuites et les fusillades s’enchaînent à l’écran, sans temps mort. Ridley Scott nous offre aussi, des prises de vues aériennes, particulièrement spectaculaires. Pour ce qui est du scénario, c’est le scénariste de The Departed et Kingdom of Heaven, William Monahan, qui s’est occupé d’adapter le roman du journaliste, du Washington Post, David Ignatius. Il signe ici, une histoire assez complexe, bourrée de petits détails, mais c’est bien ficelé et très intéressant. Il reste, que je me serais bien passé de l’amourette, entre Roger Ferris et Aisha.



Niveau casting, Leonardo DiCaprio est toujours aussi intense et d’aplomb. Il offre une prestation, digne de ses plus récents films (Blood Diamond, The Departed). Russell Crowe, grossi pour l’occasion, est plutôt comique, dans son rôle d’ex-agent bedonnant. D’ailleurs, les seules scènes d’humour du film viennent de lui. Il y a aussi Mark Strong, qui est vraiment excellent, dans le rôle du patron du service d’espionnage jordanien. Ajoutons à ça, une très bonne trame sonore, signé Marc Streitenfeld (American Gangster).



Au final, Ridley Scott livre un très bon film d’espionnage, qui est efficace, bien ficelé et au rythme soutenu, en plus d’un casting de qualité.

Note: 18/20

C'est vrai que DiCaprio est devenu est un acteur exceptionnel avec le temps, depuis Arrête-moi si tu peux.
Tiens, j'ignorais la prise de poids de Russell Crowe et ce côté marrant du personnage qu'il incarne. Du coup, je vais surement donner sa chance au film. J'étais sceptique au départ malgré son réalisateur aux manettes.

Je l'ai vu au cinéma et je l'ai vraiment adoré ce film, d'ailleurs j'attends avec impatience sa sortie en Blu-ray.
Leonardo pour moi marche sur les traces de De Niro, je revois parfois Bob jeune dans le jeu de Di Caprio. Qu'il continue à faire des choix judicieux et je lui prédis le sommet du cinéma. (il suffit de voir sa supériorité face à Matt Damon dans Departed)
Russel Crowe est quant à lui bon mais sans plus, ce n'est non plus avec un tel rôle qu'on peut faire des miracles. Il remplit son contrat et c'est juste ce qu'on lui demande.
Du côté de Ridley Scott, il maitrise comme d'habitude très bien son sujet.
L'histoire est bien mise en place et la tension est palpable à chaque instant.

17/20