Australia de Baz Luhrmann Synopsis: Dans le Nord de l'Australie au début des années 40, une aristocrate britannique hérite d'un ranch. Elle fait appel à un cowboy local pour l'aider à s'occuper de son troupeau, alors que les Japonais bombardent Darwin.Après sept ans d’absences,
Baz Luhrmann est de retour. En 2001, ce dernier nous avait offert le grandiose
Moulin Rouge! Donc, c’est avec de très grandes attentes, qu’
Australia, grande épopée romanesque et historique, était attendu. Au final, sans être déçu, car personnellement je n’attendais pas ce film avec impatience, j’espérais quand même quelque chose d’aussi sensas, que
Moulin Rouge Mais, c’est loin d’être le cas.
Le dernier
Luhrmann est presque un film Australien à part entière, de part son réalisateur, ses deux principaux acteurs, son lieu de tournage, son titre et son histoire. Fidèle à lui-même,
Baz Luhrmann nous en met plein la vue, avec ses plans grandioses, ses paysages magnifiques et ses images, à couper le souffle. Côté visuel, il n’y a rien à reprocher, à Australia. Malheureusement, le problème vient du fait, que pendant tout le film, on cherche en vain, l’originalité, l’audace et la folie, qui caractérisait jusqu’à maintenant, l’œuvre de
Baz Luhrmann. Et, après visionnement, il n’y a rien de tout ça, dans son nouveau film.
Si, la première moitié du métrage est plutôt divertissante et nous sert de très bonnes scènes, dont celle du troupeau de vache et la falaise, la deuxième moitié finit par s’embourber dans plusieurs histoires parallèles et son dernier acte est totalement incohérent, prévisible et incroyablement mélodramatique. Le réalisateur alterne entre
Cold Mountain, pour sa romance et
Pearl Harbor, pour ses séquences de guerre. Donc, on nous sert une histoire d’amour bien grasse, des messages humanistes pesants, des leçons de tolérance pour les incultes et un contexte historique très dramatique. Ça finit par devenir très étouffant, ses abus de clichés et cette guimauve. Sans oublier, les dialogues pas toujours inspirés et les scènes, qui s’allongent inutilement. En plus, je me serais bien passé de la narration, qui est assurée par le personnage de Nullah. Cela confère au récit, un ton enfantin et naïf, qui finit par devenir agaçant. Ajoutons à ça, une trame sonore qui est beaucoup trop envahissante, qu’attrayante. Aussi, on a l’impression qu’Australia est interminable, car lorsqu’on pense que ça va se terminer, c’est reparti pour une autre heure.
Côté casting, tandis que
Hugh Jackman est solide et charismatique, dans son rôle d’aventurier courageux, viril et romantique,
Nicole Kidman est certes superbe, mais en fait beaucoup trop. Parfois, elle devient vraiment insupportable, jouant entre hystérie et consternation. Mais bon, on finit quand même par croire, à leur fameuse histoire d’amour. Sinon, David
Wenham n’est pas totalement convaincant, dans le rôle du méchant et
Brandon Walters fatique à la longue, avec ses « Patron » et « Madame Patron ».
Oui, j’ai énuméré beaucoup de défauts à
Australia, mais ce n’est pas pour autant, un film complètement raté et ennuyant, du moins pour moi. Ce film possède beaucoup de qualités, mais qui sont malheureusement assombris, par de très gros défauts. Une chose qui est sûr, c’est que le dernier long métrage de
Baz Luhrmann ne plaira certainement pas, à tout le monde. Dans mon cas, peut-être qu’un second visionnement me fera plus apprécier ou détester ce film. Même, après avoir écrit cette critique, je ne suis pas sûr de ce que je pense vraiment d’
Australia.
Note: 15/20