Hellboy II: The Golden Army de Guillermo Del Toro Synopsis: Red, alias Hellboy, supporte difficilement de vivre caché d’un monde qu’il ne cesse pourtant de sauver. Liz, sa compagne, a pour sa part du mal avec l’immaturité dont fait preuve son démon de petit ami. Les problèmes du jeune couple sont bientôt éclipsés par la réapparition du prince Nuada, héritier du royaume souterrain des elfes, qui vient de rompre une trêve ancestrale conclue jadis avec l’humanité. S’il parvient à reconstituer la couronne d’or dont il possède déjà deux des trois pièces, Nuada pourra commander l’invinsible armée d’or. Lancés à ses trousses en compagnie d’Abe Sapien et d’un commandant tatillon, Red et Liz pénètrent un monde souterrain insoupçonné, où leurs pouvoirs sont mis à rude épreuve.Après quatre ans d’attente et un
Pan’s Labyrinth, la fameuse suite d’
Hellboy est désormais arrivée dans les salles de l’Amérique du Nord. Bien, que ce soit un excellent divertissement avec un univers fantastique hallucinant, on aurait pu s’attendre à un peu mieux.
Comme dans chacun de ses films,
Guillermo Del Toro (
Blade II,
Mimic) a toujours réussis à créer des univers et des créatures extraordinaires. D’ailleurs, on notera une légère similitude entre les créatures de
Pan’s Labyrinth et d’
Hellboy II: The Golden Army. Aussi, les costumes sont si originaux et les effets spéciaux tellement réussis, qu'ils font oublier que l'histoire du film manque d'envergure. Pour une première fois, j’ai trouvé que l’histoire qu’a écrit
Del Toro, n’était pas aussi prenante, que pour ses autres films. La quête du méchant Prince Nuada, de réunir les pièces de la couronne, m’a énormément fait penser à la quête de Sauron dans
The Lord of the Rings. Disons, que de nombreux éléments m’ont fait penser à la trilogie de
Peter Jackson. Mais bon, ce n’est pas la catastrophe non plus. J’ai quand même embarqué dans cette histoire, sans problème. C'est juste, que j'aurais aimé avoir une histoire plus originale.
Pour ce second opus, les personnages, tant les principaux que les secondaires, semblent avoir acquis une certaine profondeur, ceci contribuant à embellir l’œuvre.
Ron Perlman (Hellboy) offre, une fois de plus, une performance à la hauteur de son talent. Ce rôle était vraiment fait pour lui. Il est toujours aussi charismatique et amusant. Le duo Hellboy et Abe atteint des sommets, lors d’une improbable séance de beuverie et d’un chant à l’unisson. Pour
Selma Blair (Liz Sherman), elle n’est pas trop mal, mais je l’avais trouvé bien plus convaincante dans le premier opus. Sinon, pour les personnages de l’amphibien Abe Sapien (
Doug Jones) et du scientifique allemand Johann Krauss (sous forme de scaphandre, dont l’état naturel est gazeux), sont tous deux très drôles et attachants. À part ça, il y a le Prince Nuada (
Luke Goss) et son comparse Mr. Wink (
Brian Steele), qui sont deux vilains très convaincants et sans pitié. La Princesse Nuala (
Anna Walton) est plus ou moins intéressante. Elle n’a pas grand chose à offrir, à part quelques petites scènes d’amour.
Côté réalisation, le style particulier de
Guillermo Del Toro amène de la personnalité et de l’authenticité à l’effort final. Fluide et maîtrisée, sa mise en scène s’enrichit de trouvailles ingénieuses. Son obsession, pour les contes de fées et les créatures, s’épanouit dans cette aventure extravagante, non dépourvue de passages obligés, mais qui tend à s’éloigner du canevas hollywoodien.
Hellboy II est remplis de créatures de tout genre et, son cinéaste laisse son imagination le guider. Ce ne sont pas les créatures qui manquent, gentille ou vilaine. Celles qui m’ont le plus marqué, c’est la fleur géante et l’ange de la mort sans visage, mais aux ailes parées d’innombrables yeux. Elles sont tous deux sublimes, à voir. Pour ceux qui s’inquiéteraient, à savoir si l’action est au rendez-vous. Et bien, elle est présente dans la majeure partie du film. Que ce soit par des attaques d'insectes malins, des séances de destructions, mais également par des duels à l'épée. Des scènes époustouflantes! Notre cher cinéaste semble savoir laissé influencer par quelques films, tel que
War of the Worlds (la fleur géante),
Total Recall (scène du marché), etc. Comme pour le premier opus,
Guillermo Del Toro alterne parfaitement l’humour et les séquences musclées. Dernières petites choses, comme d’habitude,
Guillermo Navarro a fait un impeccable travail pour la direction photo. Il nous gratifie de décors high-tech, gothiques, tous aussi somptueux, un que l’autre. Et,
Danny Elfman compose encore une fois, une excellente trame sonore.
Avec
Hellboy II: The Golden Army,
Guillermo Del Toro livre un gros divertissement stylisé, authentique et remplis de créatures, à couper le souffle. Ce n’est peut-être pas le meilleur film de super-héros, mais ça se laisse voir avec grand plaisir. Si, son scénario aurait été de meilleure qualité,
Hellboy II aurait fait partie de mes films de super-héros favoris.
Note: 17/20