Test : Mi$e à Prix (Import UK)Disponible également en bipack avec sa suiteAvec VF, VOSTF et menu en FrançaisLe Film
15/20On peut présager dès les premières images que Mi$e à Prix nous réservera une suite d'évènements prévisibles et c'est vrai que ce qui se passe à l'écran c'est du déjà vu, certes, mais pas de la sorte. Nous sommes à mi-chemin entre
Snatch et
Apportez-Moi la Tête d'Alfredo Garcia, avec un montage qui rappelle furtivement celui de
Man On Fire. Toutes ces petites références ne sont pas des éléments que l'on retrouvent spécialement dans le métrage mais sa conception nous renvoie malgré tout vers ces références. Ce qui n'est pas déplaisant ceci dit. Joe Carnahan nous déstabilisa avec son premier film
Narc dont l'introduction amena d'entrée le spectateur dans un monde si réaliste que celà rendait la scène incroyable, mais ce film avait ses petits défauts que la critique n'a pas épargné mais on s'en fout on savait déjà que Carnahan était un réalisateur avec lequel il fallait désormais compter. Ce qui est sûr avec
Mi$e à Prix, c'est que
Carnahan lève bien haut son majeur à tous ces colporteurs et atomise sa mise en scène par le biais d'idées réjouissantes, il se permet des débordements jusque là réservés seulement à Tarantino. Les acteurs sont à fond dans leur personnage, il faut voir Alicia Keys dans un contre-emploi bien féroce.
Ce film est un polar vénère qui explose l'écran une fois l'intrigue démarée. Les reproches que nous pourrions faire à
Joe Carnahan ne sont pas nombreux mais empêchent tout de même au film d'accèder au même rang que les films nommés, un peu avant, en références. Donc nous aurions aimé un traitement moins explicite dans sa première partie et surtout un final un peu moins conventionnel, qui terni légèrement la symphonie des scènes sidérantes et bien saignantes que le film nous envoit à la gueule. Cependant nous passons un agréable moment de pure délire. En gros, après les 45 premières minutes, le compte à rebours est amorcé pour nous prendre à la gorge et ne plus nous lâcher. Il faut voir ce que nous réserve le réalisateur vers la fin, un brûlot contestataire dignement inspiré de
True Romance, voir même de
Domino, mais ce film se démarque aisément par le culot de son acheminement.
Ryan Reynolds, depuis qu'il porte la barbe, suscite un intérêt considérable bizarrement car son jeu est bien plus intéressant qu'à ses débuts, il se bonifie avec le temps. Le casting est aussi bien sympathique :
Andy Garcia,
Ray Liotta,
Ben Affleck et
Matthew Fox dans un petit rôle postiché bien fendard
Le Blu-Ray :Image : 18/20Le transfert est excellent, la superbe photographie parfaitement retranscrite, une compression presque insoupçonnable. Les couleurs, les contrastes et un niveau des noirs très bien gérés. Une belle sensation de relief avec une profondeur de champs ciselée.
Bonus : 12/20En plus des commentaires audio du scénariste/réalisateur et du monteur, la galette propose 6 modules dont les 3 premiers sont en 4/3 SD et les 3 suivants en 16/9 SD avec des scènes inédites et une version longue de la scène du parking sur le toit, dispensable. Un bétisier pas vraiment fun, une fin dite "western" où Ryan Reynolds est plus expéditif. Quelques interventions de Joe Carnahan bien fun, il ne mâche pas ses mots, il est fendard. Aussi des interventions des acteurs. Des bonus sympathiques mais limités, le making of est absent malheureusement, il faudra se contenter de quelques jours de tournage où le cinéaste donne quelques explications sur certains détails futiles comme l'utilisation des prénoms de ses enfants pour le nom d'un restaurant etc...
Rien d'exceptionnel en soit.
Coffret bipack disponible en import UK :