Scorpion
de Julien Seri
[2007]Angelo dit "Scorpion", un passionné de boxe thaï, se retrouve en prison suite à une altercation avec l'un de ses challengers, il le tue accidentellement. Six ans plus tard, il sort de prison et se retrouve à la rue. Moïse, un ami, va le présenter à un organisateur de combats de free fight clandestins. Scorpion accepte la proposition et reprend les combats, mais cet univers de barbaries, va réveiller en lui un côté obscur. La principale irritation avec ce film, c'est qu'il rappelle par moments le pathétique
Truands, on retrouve déjà l'un de ses acteurs,
Olivier Marchal qui commence à nous bassiner avec ses rôles de brutes surjoués.
Scorpion est bien meilleur que
Truands et son histoire est totalement différente à l'exception du milieu de malfrats dans lequel l'intrigue se situe. Ici la violence est certes présente mais n'est pas excessive, on en redemanderait même.
Un brassage de violence et de tendresse, un message d'espoir parcourt l'intrigue, certains clichés ne nous sont pas épargnés mais malgré celà
Scorpion reste un film appréciable si l'on accepte de suivre ce scénario pas très fouillé mais tout de même bien filmé. Les combats (l'attrait principal du film) ne sont pas si nombreux, ils ne représentent qu'un court quart d'heure de métrage mais sont assez brutaux et bien retranscrits à l'écran.
L'affrontement final est, contrairement aux attentes, assez blafard car entrecoupé par une intrigue parallèle.
Julien Seri nous trompe l'oeil, déviant son final en empruntant une issue sans grande originalité mais qui a le mérite d'être sincère, il ne cède pas à la facilité.
Clovis Cornillac joue, comme à l'accoutumée, extrêmement bien et porte le film sur ses épaules, il est accompagné par sa femme dans la vie, qui incarne le rôle d'une infiltrée.
Francis Renaud est à l'aise dans ce type de rôle tout comme celui qu'il a interprété dans
La Mentale au côtés de
Samy Naceri et
Samule Le Bihan. Quant à
Karole Rocher, elle est également très convaincante et apporte sa sensibilité au travers d'une nervosité implaccable, ce qu'on appelle avoir du jeu.
Et bien entendu nous n'oublierons la participation de
Jérôme Le Banner, célèbre kickboxeur Français.