W. d’Oliver Stone Synopsis: W. retrace la vie mouvementée de George W. Bush et le chemin qui l'a conduit à la présidence de la première puissance mondiale. Des puits de pétrole du Texas jusqu'au bureau ovale, de sa rencontre avec sa femme jusqu'à sa décision d'envahir l'Irak en 2003.Deux ans après son
World Trade Center, un film qui est loin d’avoir fait l’unanimité,
Oliver Stone est de retour, avec un drame ou plutôt une comédie biographique de l’ex-Président des Etats-Unis,
George W. Bush.
Comme la plupart des gens, avant de visionner
W., je m’attendais à voir un film, qui descendrait en flammes et salirait la réputation de l’ex-Président des Etats-Unis,
George W. Bush. Mais, au final,
Oliver Stone ne veut pas choquer. Il nous fait plutôt le portrait, de la vie et de la carrière politique, d’un homme bourré de défauts, qui n’aurait jamais dû devenir Président. D’ailleurs,
George W. Bush nous est présenté comme un homme du peuple, ordinaire, simple, peu instruit et un brin innocent. Donc, un homme aucunement qualifié, pour le poste qu'il a occupé ces huit dernières années.
Stanley Weiser, scénariste de
Wall Street, s’est basé sur plusieurs livres, qui ont été écrits sur
George W. Bush, au cours des dernières années, pour écrire le scénario de
W.. Son scénario s’attarde majoritairement, sur trois périodes de la vie de
Bush. C’est-à-dire : la jeunesse délinquante (alcoolique, non-travaillant), la « renaissance », où il devient plus croyant et s’intéresse à la politique, et finalement, une petite partie du règne à la Maison-Blanche, avec l’invasion de l’Irak, ses rencontres ministérielles et ses prises de position souvent controversées. Certes, il y a plusieurs moments importants, qui ne sont pas mentionnés dans ce film, tel que l’élection controversée, le 11 Septembre 2001, la crise financière, etc. Au lieu de ça, on nous montre l’anodin, le simple concours de circonstances, qui a permis à
W., de devenir l’homme le plus puissant de la planète. Ces petits détails anodins, en priori superficiels, s’avèrent les plus drôles et convaincants, dans ce métrage. Il y a des choix qui ont été faits, c’est tout.
Oliver Stone aurait pu tourner un film de 3 heures 30 minutes sur la vie de l’ex-Président, en incluant tout les moments importants. Mais, aurait-il été plus intéressant ? Sinon, un élément que j’ai bien aimé du film, c’est la relation tumultueuse, entre
George W. Bush et son père. Ici, elle est dépeinte, comme si le fils avait été la honte de son père, toute sa vie. Est-ce la vérité? Qui sait? Aussi, j’ai adoré la trame sonore de ce film. Les chansons ajoutent une touche d’humour à
W., comme on peut le voir, lors des bombardements en Irak.
La grande force de ce métrage, c’est le jeu irréprochable de
Josh Brolin. D’ailleurs, je ne comprends vraiment pas pourquoi, il n’a pas eu de nomination aux Oscar. Mais bon, il reste que sa performance est vraiment incroyable. Il est
George W. Bush! Face à lui, James Cromwell joue les
Bush père sensible. Thandie Newton incarne une
Condoleezza Rice, plus que stéréotypée.
Scott Glen est un inquiétant
Donald Rumsfeld.
Dick Cheney est campé, par un Richard Dreyfuss inspiré. Et, tout comme
Josh Brolin pour
George W. Bush,
Jeffrey Wright est
Colin Powell. Sa performance est magistrale. Un autre acteur, qui aurait mérité une nomination aux Oscar.
Au final, moi qui pensait m’ennuyer devant le nouveau film d’
Oliver Stone, c’est plutôt une très agréable surprise. Certes, on est loin d’un
JFK ou d’un
Nixon, deux œuvres assez percutantes sur des ex-Président américains. Mais,
W. se regarde avec plaisir. On est plus devant une comédie biographique, qu’un drame biographique.
Note: 18/20