LE SÉMINAIRE – Caméra Café(2008)Date de sortie : 11 Février 2009 Réalisé par
Charles NemesÉcrit par
Frédéric Le Bolloc’h, Alexandre & Jérôme ArpégisMusique d’
Alexandre JaffrayAvec
Yvan Le Bolloc’h, Bruno Solo, Alain Bouzigues, Armelle, Gérard Chaillou, Jeanne Savary, Virginie Hocq, Valérie Decobert(Trop) longtemps après l’arrêt de la série,
Yvan Le Bolloc’h, Bruno Solo et leurs compères décident de faire renaître
Caméra Café de ses cendres. Ou plutôt certains de leurs personnages. Les inévitables Jean-Claude Convenant et Hervé Dumont, mais aussi Jean-Guy Lecointre (le directeur), Philippe (le responsable informatique), Maéva et Jeanne (les secrétaires), ainsi que Fred, la « petite amie » d’Hervé. Ne vous attendez donc pas à retrouver Sylvain (puisqu’il est mort suite à de malencontreux accidents et après avoir laissé Maéva enceinte) ni à retrouver André, Serge, Nancy et tous les autres. Seuls 6 membres du personnel de chez Geugene ont fait le déplacement jusqu’à ce séminaire parisien, qui vise à ressouder les liens de l’équipe. On regrettera donc l’absence des ¾ de l’équipe de
Caméra Café mais cette décision n’affecte en rien l’appréciation de ce second film.
L’histoire est riche en gags et en rebondissements ; et l’évolution des protagonistes est restée fidèle à l’esprit de la série. Séparé de Véro et des enfants (qui ont refait leur vie à Paris), Jean-Claude Convenant vit désormais dans son camping-car, dans l’allée d’Hervé. Hervé et Fred se sont installés ensemble et ont eu une fille du nom de Marie-George (!). Mais Fred ne pense qu’à foutre le camp du nid familial tandis qu’Hervé a des vues sur l’assistante du séminaire, Clémentine. Jean-Guy Lecointre n’a pas changé, ou presque puisqu’il a maintenant des vues sur Jeanne, sa secrétaire. Et, depuis la mort tragique de Sylvain, Philippe est devenu le père spirituel du futur enfant de Maéva. Voilà, on n’en saura pas plus sur les autres personnages et nous n’aurons pas le droit à un nouveau tour dans Geugene. Mais les scénaristes ont su conserver l’essentiel et la saveur de la série originale, en plus de fourguer un deuxième métrage mieux construit et plus intéressant qu’
Espace Détente.
Ce, grâce à la fraîcheur du script et au charme des protagonistes (Jean-Claude est à mourir de rire lorsqu’il fait la course avec le TGV ou quand il lâche des « qui plus outre » !). Grâce au dynamisme et à la fluidité de la mise en scène de
Charles Nemes – nantie de mouvements de grue amples et gracieux, de plans-séquence filmés caméra à l’épaule vraiment prenants. Grâce à la trame sonore captivante, enivrante d’
Alexandre Jaffray (certains morceaux – superbes – sont presque épiques). Et surtout grâce à la performance des acteurs principaux. Si
Yvan Le Bolloc’h et
Bruno Solo tiennent clairement
Le Séminaire sur leurs épaules, la prestation de
Gérard Chaillou (Jean-Guy),
Alain Bouzigues (Philippe),
Armelle Lesniak (Maéva),
Jeanne Savary (Jeanne) ou de
Valérie Decobert (Fred) ne présente pas plus de faille. Il en va de même pour
Virginie Hocq, l’actrice se fondant à merveille derrière les traits de Clémentine, la nouvelle venue de
Caméra Café.
Sans être la comédie de l’année,
Le Séminaire est une belle réussite, portée par des comédiens au meilleur de la forme, et par un scénario des plus fidèles. Pourtant, l’absence de la plupart des personnages, et l’absence de
Le Bolloc’h et
Solo à l’écriture comme à la mise en scène, ne présageaient rien de bon pour ce nouveau
Caméra Café.
Charles Nemes et les scénaristes ont su nous prouver le contraire, et c’est tant mieux ! Vivement le 3e volet, qui a de fortes chances de regrouper les anciens de la série et ceux de la nouvelle saga
Caméra Café, qui envahira sous peu le petit écran français... L’avenir parlera.
NOTE : 15/20