The Happening de M. Night Shyamalan Synopsis: Pour Elliot Moore, un professeur de sciences d’un collège de Philadelphie, il est urgent de trouver une façon d’échapper à un phénomène mystérieux qui se propage inexplicablement et qui s’attaque à l’instinct de base de l’être humain : la survie. Malgré ses problèmes conjugaux, il prend la fuite en compagnie de sa femme et d’un collègue et sa fillette, d’abord en train, puis en voiture. Mais il se rend rapidement compte que plus personne n’est en sécurité nulle part.Encore une fois, je vais faire bande à part. Je peux comprendre, que les gens n’aient pas aimés The Happening. On ne peut pas apprécier tous les films, qui existent sur terre. J’en apprécie, comme j’en déteste. Mais, en ce qui concerne les films de
M. Night Shyamalan, de
The Sixth Sense à
Lady in the Water, en passant par
Unbreakable,
The Village et
Signs, je les ai tous adorés, même son dernier,
The Happening. Certes, il y en a que je préfère plus que d’autres, mais je les aime tous.
Première chose à retenir de
The Happening, c’est le fait que
M. Night Shyamalan réussit à flanquer la trouille aux spectateurs, sans problème. D’ailleurs, ce dernier est passé maître en la matière. Dans tous ces films, il y a toujours des scènes pour nous effrayer, et elles sont toujours extrêmement bien réussies. Dans
The Happening, il y a plusieurs scènes qui risquent d’en déstabiliser plus d’un, autant pour la violence de ces images, que pour le climat de terreur qui s’y installe. Les morts se succèdent à une vitesse folle. Comme morts, on a droit à de tout. Des travailleurs qui se suicident, en se jetant du haut d’un gratte-ciel. D’autres personnes qui se suicident collectivement, avec une arme à feu. Il y a aussi ceux qui se jètent sous une énorme tondeuse, ceux qui se transpercent le corps avec divers objets et il y a bien d’autres morts, tout aussi horrible.
M. Night Shyamalan n’a pas raté sa chance, de miser sur la peur collective des américains et leurs souvenirs du 11 Septembre 2001. Dès les premières morts, les gens pensent tout de suite, que ce sont des terroristes les coupables. Alors, cela va permettre d’installer un climat terrifiant, qui s’avéra très efficace. Mais, le plus effrayant est sans doute le moment, quand les gens s’immobilisent complètement, avant d’adopter un comportement bizarre, pour ensuite se donner la mort de manières inimaginables. Et, il y a aussi, lorsque l'herbe ou les branches d’arbres sont balancées par le vent. Des scènes qui m’ont données la chair de poule. J’aimerais juste rajouter, que la finale est vraiment incroyable. Si, on fait abstraction de la petite scène avec Alma et Elliot, le lien entre l’entrevue à la télévision et la toute dernière scène est brillant.
À part toutes ces nombreuses scènes de morts, pendant le reste du film, nous suivons un petit groupe d’individus, dont fait partie nos principaux héros. Ils tenteront, par tous les moyens, de survivre à cette mystérieuse épidémie suicidaire collective, qui est aussi invisible qu’imprévisible. Oui, c’est une recette très classique, que de suivre une petite famille, pendant qu’un drame à grande échelle se produit.
M. Night Shyamalan l’a employé dans
Signs, tout comme
Steven Spielberg, pour
War of the Worlds. Mais, comme dans
Signs,
Shyamalan réussit très bien à l’exploiter, en sachant bien doser, pour ne pas tomber dans le gros mélodrame. D’ailleurs, j’ai bien aimé, les petites touches d’humour, comme l’histoire de la pharmacienne ou la scène avec la plante artificielle. Le genre de scène qui nous détend, avant de nous offrir une scène très intense. Personnellement, j’ai bien aimé que ce soit mère nature, la responsable de toutes ces morts mystérieuses. C’est original comme concept, et ça fout encore plus la trouille. Certes,
Shyamalan n’explique jamais, pourquoi la nature a décidé d’agir ainsi, à ce moment précis. Mais, j’aime autant ne pas avoir d’explication, que d’en avoir une complètement farfelue et qui viendrait gâcher le film.
Pour une première fois, ce que je reprocherai à
Shyamalan, c’est son choix de casting. En départ, le choix de
Mark Wahlberg, pour le rôle principal, me semblait être une excellente idée. Malheureusement, dans
The Happening, il semble très peu inspiré. Il est convaincant, mais pas assez. Je m’aurais attendu à mieux de sa part. Les précédents films de
M. Night Shyamalan ont toujours bénéficiés d’excellent casting. On a juste à penser aux très bonne performances de
Bruce Willis (
The Sixth Sense,
Unbreakable),
Mel Gibson (
Signs),
Samuel L. Jackson (
Unbreakable),
Paul Giamatti (
Lady in the Water),
Bryce Dallas Howard (
The Village) et autres. Mais,
Zooey Deschanel n’aurait jamais du être de ce film. Elle a peut-être joli minois, mais son jeu d’actrice est laisse grandement à désirer. Ça semble bizarre, mais je crois que c’est
John Leguizamo, qui s’en sort avec la meilleure performance. Malheureusement, il est sacrifié assez vite.
On ne pourrait passer, à côté de l’excellente réalisation de
M. Night Shyamalan. Des scènes superbement filmées. Des décors simples, mais de toute beauté. Comme toujours, une réalisation impeccable, où il préconise le réalisme, en ne montrant jamais toutes les morts et en laissant travailler notre imagination. Je ne crois pas, que son intention première était de faire de
The Happening, un film ultra violent. Ma scène favorite est sans aucun doute, le plan-séquence d’environ 90 secondes, où un policier se suicide et s’en suivra d’autres suicides, avec l’arme du policier. Un plan-séquence, avec la caméra au sol, extrêmement intense! Et finalement, le film est supporté par la magnifique trame sonore, composée par le très talentueux
James Newton Howard. Avec ses compositions, il réussit à rendre les scènes encore plus intenses et effrayantes.
Bref, peu importe ce que je les gens pensent de ce film, moi j’ai adoré du début à la fin.
The Happening est un film mystérieux et terrifiant. Les scènes chocs sont mémorables, la trame sonore sublime, l’histoire fort intéressante et la réalisation impeccable. On regrettera un casting moins intéressant, que les précédents films de
M. Night Shyamalan.
Note: 18/20