Mi$e à Prix
(Smokin'Aces)
de Joe CarnahanUne horde de différents assassins professionnels se dirige vers un luxueux hôtel dans lequel se trouve Buddy Israël, dont le coeur est mis à prix, à 1 million de dollars. Le FBI est chargé de protéger Buddy mais quand on a plus de 10 tueurs professionnels qui ont en tête de raffler la mise, celà risque d'être compliqué ! On peut présager dès les premières images que Mise à Prix nous réservera une suite d'évènements prévisible et c'est vrai que ce qui se passe à l'écran c'est du déjà vu, certes, mais pas de la sorte. Nous sommes à mi-chemin entre
Snatch et
Apportez-Moi la Tête d'Alfredo Garcia, avec un montage proche d'un
Man On Fire. Toutes ces petites références ne sont pas des éléments que l'on retrouvent spécialement dans le métrage mais sa conception nous renvoie malgré tout vers ces références. Ce qui n'est pas déplaisant ceci dit. Joe Carnahan nous déstabilisa avec son premier film "
Narc"dont l'introduction amena d'entrée le spectateur dans un monde si réaliste que celà rendait la scène incroyable, mais ce film avait ses petits défauts que la critique n'a pas épargné. Ce qui est sûr avec
Mi$e à Prix, c'est que
Carnahan lève bien haut son majeur à tous ces colporteurs et atomise sa mise en scène par le biais d'idées réjouissantes, il se permet des débordements jusque là réservés seulement à Tarantino. Les acteurs sont à fond dans leur personnage, il faut voir Alicia Keys dans un contre-emploi bien féroce.
Ce film est un polar vénère qui explose l'écran une fois l'intrigue démarée . Les reproches que nous pourrions faire à
Joe Carnahan ne sont pas nombreux mais empêchent tout de même au film d'accèder au même rang que les films nommés, un peu avant, en références. Donc nous aurions aimé un traitement moins explicite dans sa première partie et surtout un final un peu moins conventionnel, qui terni légèrement la symphonie des scènes sidérantes et bien saignantes que le film nous envoit à la gueule. Cependant nous passons un agréable moment de pure délire. En gros, après les 45 premières minutes, le compte à rebours est amorcé pour nous prendre à la gorge et ne plus nous lâcher. Il faut voir ce que nous réserve le réalisateur vers la fin, un brûlot contestataire dignement inspiré de
True Romance, voir même de
Domino, mais ce film se démarque aisément par le culot de son acheminement.
Ryan Reynolds, depuis qu'il porte la barbe, suscite un intérêt considérable bizarrement car son jeu est bien plus intéressant qu'à ses débuts, il se bonifie avec le temps. Le casting est aussi bien sympathique :
Andy Garcia,
Ray Liotta,
Ben Affleck et
Matthew Fox dans un petit rôle postiché bien fendard.
15/20