[Blu-Ray] La Cité de Dieu

Test : La Cité de Dieu





Le Film 19/20
Une véritable tuerie, une pellicule choc qui n'aurait jamais pu voir le jour ailleurs qu'au Brésil car la censure, les interdits auraient pousser un cinéaste à freiner nombre d'idées qui rende le film de Fernando Meirelles inégalable. Comment peut-on laisser un plan où un gamin de 6 ans est tenu en joue et se prend une balle dans le pied avec une certaine jouissance de la part de celui qui donne cet ordre d'exécution. La Cité de Dieu est filmé de main de maître, sa photographie en fait une carte postale macabre mais force est de constater qu'une beauté indéniable sertie la pellicule. On traverse les époques mais l'aspect machiavélique de l'oeuvre reste intact. On est pris en otage 2 heures durant lesquelles le spectateur n'est pas ménagé. Un chef d'oeuvre du genre, ses jeunes acteurs non professionnels délivrent une interprétation phénoménale, mention spéciale à Leandro Firmino qui se lâche dans le rôle de Zé Pequeno, surtout quand on apprend que l'acteur est à la base une personne sensible à laquelle on aurait pu penser qu'un tel sadisme aurait pu être aussi bien retranscrit à l'écran.
Un film dur mais aussi tendre parfois, la mort est partout dans cette cité où l'amour est réduit à l'état de simple désir. Un vrai tour de force qu'il faut découvrir en VOSTF car la VF gâche un peu le plaisir.


Le Blu-Ray :

Image : 19/20
Quel transfert, avec une pellicule à la base pas si évidente on aurait pensé à un transfert loin des sommets du genre mais on est surpris par une image subime du début à la fin avec des couleurs chaudes sublimes, un découpage qui rend la profondeur de champ stupéfiante. Un magnifique Blu-Ray proche du top démo.

Bonus : 13/20
Les commentaires audio, un making of (52') ludique où on apprend entre autre le tour de force réalisé pour rendre le personnage de Zé Pequeno aussi fort, des scènes inédites (12') qui n'auraient rien apporté d'exceptionnel au film à l'exception de la scène où Paraíba enterre sa femme vivante, ce passage est assez sombre mais furtif. Intervention du romancier Paulo Lins, un court animé (1') sous forme de pied de nez aux oscars, un clip vidéo (4') et la bande-annonce VOSTF du film. Le tout uniquement en SD.