Cadavres d’Érik Canuel Synopsis: Le jour de la mort de sa mère, Raymond Marchildon appelle à la rescousse Angèle, sa sœur aînée. Il réveille alors la conscience qu’il lui manquait, ainsi que les souvenirs d’un paradis perdu : l’innocence de leur enfance. Le frère et la sœur deviennent rapidement inséparables dans un monde de plus en plus absurde où les cadavres s’accumulent dans le sous-sol de la maison. Voilà que Raymond, grâce à l’amour d’Angèle, veut se repentir et devenir meilleur; mais devant le chaos cruel qui l’entoure, il échoue et son univers s’écroule.Après
Truffe (
Kim Nguyen), c’est au tour de
Cadavres de me décevoir. Depuis le début de sa carrière cinématographique,
Érik Canuel a toujours su nous offrir de bons et de très bons films, que ce soit
La loi du cochon,
Nez Rouge,
Le Dernier Tunnel,
Le Survenant et
Bon Cop, Bad Cop. Mais là, avec
Cadavres, il nous livre un film assez moyen. Tout comme
Truffe, j’espérais beaucoup de
Cadavres. Ces deux films s’annonçaient être des plus géniaux. Mais, au final, ils livrent que très peu la marchandise.
Premièrement, comme dans ses précédents films,
Érik Canuel nous offre une superbe mise en scène, avec des plans et un visuel très originaux. Ses décors sont sombres et sales, voire insalubres. L’atmosphère, qu’il instaure, rappellera à certains moments, celle de son premier film,
La loi du cochon. On ajoute à ça, quelques scènes de meurtres originales et amusantes, ainsi que des scènes assez dérangeantes. Et, comme autre point positif, la musique de
Michel Corriveau appuie très bien l’atmosphère que tente d’instaurer le réalisateur.
Malheureusement, le film a aussi beaucoup de défauts. Tout d’abord, il y a le scénario de
Benoît Guichard, responsable de celui de
Nitro. Pas un navet, mais pas loin! Son scénario est tiré du livre de
François Barcelo, du même nom. Une histoire digne d’un court-métrage, plus que d’un long-métrage de quasiment 2h00! Même, on pourrait dire, qu’il n’y a pas de réelle histoire. Le film ne fait qu’empiler les cadavres, sans véritable logique. J’aurais aimé, qu’on approfondisse plus la relation très particulière ou plutôt malsaine, entre Raymond et Angèle. Au lieu de ça, on nous fait rencontrer des personnages secondaires, tous plus déjantés et idiots les uns que les autres. Et, à part de nous offrir quelques scènes assez amusantes, ses personnages secondaires n’apportent pas grand-chose au film. On ajoute à ça des dialogues insipides, ainsi que des gags plutôt enfantins, même si certains font parfois mouchent
Maintenant, niveau casting,
Patrick Huard et
Julie Le Breton, dans les rôles principaux, semblent avoir été lâchés « lousse » dans ce film. D’un côté, il y a Patrick qui en fait des tonnes, en répétant constamment les mêmes répliques et en ayant l’air d’un gros cave et de l’autre côté, Julie qui ne fait rien d’autre, à part hurler et se montrer complètement nue. Pour ce dernier point, ce n’est vraiment pas un défaut, du moins pour les spectateurs mâles. Sinon, pour les seconds rôles, on appréciera le couple punk formé par
Marie Brassard et
Christopher Heyerdahl. Ceux-ci nous offrent quelques moments assez marrants. Même chose, pour
Christian Bégin, dans le rôle du constable, qui nous offre quelques bons moments, dont la scène de la toilette. Finalement, il y a le duo
Patrice Robitaille/
Hugolin Chevrette, qui n’est pas trop mal non plus. Mais, que l’on voit très peu. Et, ainsi que
Gilles Renaud, dans le rôle d’un producteur télé véreux, qui est peu convaincant et peu présent. Donc, des rôles secondaires, peu utiles, mais plus convaincants que les rôles principaux!
Au final,
Érik Canuel livre, avec
Cadavres, une comédie noire très en dessous de ce qu’il aurait été capable de nous offrir.
Cadavres avait un énorme potentiel et était très audacieux, comme projet. Malheureusement, tout a été gâché, par un faible scénario et un casting peu convaincant.
Note: 12/20