L’HOMME QUI RETRECIT - 1957Réalisé par Jack Arnold
Ecrit par Richard Matheson
Avec : Grant Williams, Randy Stuart, April Kent, Paul Langton, Raymond Bailey…
L’histoire : Lors d’un voyage en bateau, Scott Carey est plongé dans un brouillard radioactif et subit d’étranges transformations, jusqu’à voir sa taille réduite à quelques centimètres.
Soudain, des situations de la vie quotidienne se transforment en cauchemars : un chat joueur ou une araignée deviennent des monstres sanguinaires qui peuvent vous tuer à chaque instant. Carey doit alors mettre à l’épreuve son courage et son intelligence pour survivre dans ce monde devenu hostile…
Un pur classique des années 50 réalisé par
Jack Arnold qui prouve une fois de plus son grand talent après
La créature du lac noir et
Tarantula… L’auteur du roman
Richard Matheson rédige ici le scénario d’après son œuvre… On ne pouvait avoir mieux !
Revoir ce film aujourd’hui reste un grand moment, il n’a pas pris une ride. La tendance du genre à cette époque étaient de dénoncer les méfaits du nucléaire et ses conséquences :
Des monstres attaquent la ville,
Tarantula et j’en passe nous proposaient les effets de la radioactivité sur les insectes (et arachnides...) en les transformant en bêtes géantes venant piétiner et chambouler la paisible vie des humains… L’être humain devenant ainsi petites proies de ces dit "monstres" !
L’homme qui rétrécit inverse la chose et renvoi la conséquence de la radioactivité sur l’homme et une nouvelle fois, ces petites bêtes sont énormes.
Jack Arnold fait ici preuve d’une grande maîtrise avec une mise en scène qui épouse parfaitement les décors : c’est simple l’illusion est parfaite. Au fur et à mesure que le film avance, que le personnage de Scott Carey rétrécit, il réussit à gérer la disproportion des objets.
Appuyé par une brillante réalisation qui nous plonge littéralement au cœur de l’action, le film doit aussi sa richesse au scénario intelligent, qui passe aisément par plusieurs phases : la découverte du rétrécissement anormal, l’anomalie dévoilée au monde et la solitude de l’homme dans un nouveau monde "hostile".
De ces différentes phases, l’auteur donne une grande profondeur au personnage, la dernière partie nous positionne en tête à tête avec Scott Carey, luttant en terre redevenu inconnu (la cave), luttant pour survivre, se nourrir, luttant face à l’araignée garantissant des moments de tension saisissants. Les objets les plus banals deviendront les grands atouts.
Sans aucune téléportation
Richard Matheson propose une autre dimension et termine sur une belle réflexion !
Une belle et grande réussite.
6/6http://holy-moviesblog.skyrock.com/