Quantum of Solace de Marc Forster Synopsis: Tandis qu’il recherche les meurtriers de sa compagne Vesper Lynd, l’agent 007 suit la piste d’une belle intrigante qui le conduit à M. Greene, un milliardaire qui, sous le couvert d’activisme environnemental, cherche à s’approprier les réserves d’eau de la Bolivie.Après l’excellent
Casino Royale, je m’attendais à une suite du même calibre. Mais, après avoir visionner Quantum of Solace, 22e volet de la saga
James Bond, certes, le résultat final est très bon, mais je m’attendais quand même, à un peu mieux.
Quantum of Solace est tout de même, l’opus le plus sombre et froids de la saga, mais aussi, l’un des plus agité.
Marc Forster (
Finding Neverland,
Stranger Than Fiction), avec sa mise en scène inventive et sophistiquée, multiplie les scènes d’actions spectaculaires (l'opéra), des scènes qui feront beaucoup penser à celles que l’on retrouve dans les films de la saga
Jason Bourne, sans les égaler pour autant. Ce dernier n’a peut-être le talent d’un
Paul Greengrass, mais il livre tout de même des scènes très efficaces. D’ailleurs, le réalisateur donne le ton et le rythme de son film, lors des premières minutes, avec une course-poursuite affolante dans les rues de Sienne, en Italie.
Pour ce qui est de l’histoire de ce film, elle a été écrite, par le même trio que pour le précédent film. C’est-à-dire,
Paul Haggis,
Neal Purvis et
Robert Wade. Leur scénario s'avère être très réaliste, tout en propageant un climat plus sombre, plus désespéré. Ils n’oublient pas de faire un portrait du monde, dans lequel nous vivons et en profitent, pour le transpercer de sérieux coups de griffes. Un scénario réaliste qui vient donner une toute nouvelle profondeur, à la saga. Malgré ses belles qualités, leur scénario a aussi quelques fois des passages à vides, qui viennent parfois ralentir un petit peu le rythme du film. Mais bon, tout ça est sauvé, par ses excellents interprètes.
Daniel Craig incarne merveilleusement bien, un Bond furieux, vengeur, brutal et émotif. Un véritable justicier! Il n’est plus amoureux, mais plutôt un homme trahi et blessé. Il veut absolument venger la mort de Vesper Lynd. Alors, il tuera ou empêchera de nuire, tous ceux qui se mettront sur son chemin, y compris la CIA, le MI6 et même M.. D’ailleurs, le personnage de M. est toujours aussi formidablement interprété, par la très talentueuse
Judi Dench, dont les répliques ironiques et l’humour noir prennent une saveur toute particulière, dans sa bouche. Les rapports conflictuels, entre Bond et M., font partis des meilleurs moments de
Quantum of Solace. Mais, Bond trouvera quand même une alliée sur son chemin, la ravissante Camille, interprétée par
Olga Kurylenko. Cette dernière cherche aussi à se venger, en traquant et tuant l’assassin de toute sa famille. Un personnage sexy et forte, qui n’est jamais une proie, pour ce cher Bond. Mais, en plus de leur vengeance respective, ils devront empêcher un groupe de criminel, qui tente de s’emparer de l’eau de la Bolivie. L’ennemi à vaincre sera Dominic Greene, interprété de brillante façon par le Français
Mathieu Amalric. Il compose un méchant absolument délectable, habitant l’écran avec prestance et charisme. Le duo du chat et de la souris, entre
Amalric et
Craig, est en grande partie, à l’origine de la réussite de ce nouvel opus.
Avec
Quantum of Solace, le James Bond classique (smoking, martinis, Bond Girl sexy et soumise, gadgets, politesses) vient d’être définitivement mis au rancart. Les James Bond seront désormais brutaux, avec un rythme effréné. D'ailleurs, le nouveau James Bond doit sa réussite, à un casting de qualité, ses scènes d’action spectaculaire, son ambiance très sombre et sans oublier, l’envoûtante chanson du générique d’ouverture, interprété par
Jack White et
Alicia Keys.
Note: 18/20